Ça secoue entre Paris et Rabat. Trois jours après le violent séisme qui a frappé le sud marocain, une petite musique résonne dans le Tout-Paris et la polémique enfle sur les plateaux de télévision. Pourquoi le Maroc refuse-t-il l’aide proposée par la France ?
Certes, des ONG françaises sont déjà sur place, avec une aide allouée de 5 millions d’euros. On nous assure même que des échanges officiels se tiennent à tous les niveaux. Pour preuve : le roi Mohammed VI, en présence dans la capitale juste avant le séisme, n’a pas échangé avec le Président Macron.
Un sentiment antifrançais semble gagner l’Afrique de l’Ouest depuis la chute des gouvernements civils au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et après le coup d’État intervenu au Niger. Mais ne mélangeons pas tout !
Ici, Rabat inflige un cruel camouflet à la France. Il est intéressant de voir la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, essayer d’éteindre l’incendie. Pourtant, les sujets de crispation sont nombreux : la réduction du nombre de visas en partie levé, l’espionnage marocain en France via le logiciel Pegasus, sans oublier le dossier épineux du Sahara occidental et le rapprochement entre la Paris et Alger, mal vécu par le voisin.
Toutefois, le Maroc est un pays souverain et la France n’a pas à exiger de réponse, ni à s’insurger. Après tout, elle a bien été la première à mettre dehors les Américains en 1967.